Les travailleurs et travailleuses de l’éducation se disent choquées par l’embauche d’un(e) patron(ne) d’arrière-boutique à 200 000 $ alors que les emplois de 11 membres du personnel de première ligne sont supprimés.

Belleville (Ontario) – Lundi, lors d'une réunion pour se refaire, les conseillers et conseillères scolaires du Conseil scolaire de district de Hastings et Prince Edward (CSDHPE) ont adopté exactement le même budget 2022-2023 qu'ils et elles avaient rejeté la semaine dernière, cette fois par un vote de cinq contre quatre.

Les travailleurs et travailleuses de l’éducation se disent choquées par l’embauche d’un(e) patron(ne) d’arrière-boutique à 200 000 $ alors que les emplois de 11 membres du personnel de première ligne sont supprimés.
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Les travailleurs et travailleuses de l’éducation se disent choquées par l’embauche d’un(e) patron(ne) d’arrière-boutique à 200 000 $ alors que les emplois de 11 membres du personnel de première ligne sont supprimés.

Belleville (Ontario) – Lundi, lors d’une réunion pour se refaire, les conseillers et conseillères scolaires du Conseil scolaire de district de Hastings et Prince Edward (CSDHPE) ont adopté exactement le même budget 2022-2023 qu’ils et elles avaient rejeté la semaine dernière, cette fois par un vote de cinq contre quatre.

Le budget ayant été approuvé pour la prochaine année scolaire commençant en septembre cimente les suppressions précédemment rejetées des postes de 11 travailleurs et travailleuses de première ligne qui soutiennent directement la réussite et la sécurité des élèves. Il s’agit de quatre concierges, trois secrétaires, un(e) préposé(e) à l’entretien, un(e) technicien(ne) de réseau informatique, un(e) analyste comptable et l’unique préposé(e) au courrier du Conseil scolaire.

Ces coupures de postes de travailleurs et travailleuses de l’éducation de première ligne se font malgré une hausse de 1,2 % des inscriptions et une prévision d’augmentation de 3,1 % du financement global alloué à ce Conseil scolaire.

Curieusement, Nick Pfeiffer, surintendant des services commerciaux et trésorier du Conseil scolaire, a expliqué au cours de la réunion de lundi que la prise en charge d’un poste de surintendant(e) nouvellement créé, au coût supplémentaire d’environ 211 000 $ par année, a été fourni par le gouvernement Ford spécifiquement pour l’embauche d’un(e) autre cadre supérieur(e) d’arrière-boutique.

« Les enfants et leurs familles méritent des écoles propres, bien entretenues et sécuritaires. C’est un travail qui nécessite des gens sur le terrain, pas des coupures aux premières lignes ou davantage de surintendant(e)s », a déclaré Jo-Anne White, présidente de la section locale 1022 du SCFP. « Alors même que ce Conseil scolaire licencie ceux et celles qui contribuent réellement à la réussite des élèves et qui assurent leur sécurité, il change de cap et embauche un(e) autre patron(ne) d’arrière-boutique surpayé(e). C’est tout simplement choquant ».

« Le premier ministre Doug Ford et le ministre du Travail Monte McNaughton ne cessent de répéter platitudes après platitudes sur la façon dont ils ont tourné la page et dont ils soutiennent soi-disant les travailleurs et travailleuses », a déclaré Laura Walton, présidente du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO) du SCFP. « S’il y a une once de vérité dans ce que Doug Ford et M. McNaughton disent, ils réorienteront les 200 000 $ et plus qui serviront à rémunérer un(e) autre patron(ne) d’arrière-boutique inutile afin que le Conseil scolaire de district de Hastings et Prince Edward puisse annuler ses compressions et remettre les 11 travailleurs et travailleuses au travail ».

Les membres du Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario du SCFP (CSCSO) se sont engagé(e)s à garantir des services aux élèves, des services dont les enfants ont besoin et que leurs éducateurs et éducatrices exigent. En 2019, lors de leur dernière ronde de négociations avec le gouvernement provincial et les conseils scolaires, les membres du SCFP-CSCSO ont négocié le Fonds de protection des travailleurs et travailleuses de l’éducation spécifiquement pour mettre fin à ce genre de coupures qui nuisent aux élèves.

Selon un rapport intitulé Les salaires des travailleurs de l’éducation en Ontario : l’impact de dix années de compressions publié ce printemps, les travailleurs et travailleuses de l’éducation de l’Ontario sont les moins bien rémunérées du secteur, gagnant en moyenne seulement 39 000 $ par année. Les 11 travailleurs et travailleuses de l’éducation du Conseil scolaire de district de Hastings et Prince Edward qui sont licencié(e)s n’étaient payé(e)s en moyenne que 35 192 $.

Voici la liste des travailleurs et travailleuses de l’éducation de première ligne dont les postes ont été supprimés par le Conseil scolaire de Hastings et Prince Edward :

Quatre concierges suppléant(e)s. Nettoyaient les écoles de tout le Conseil scolaire pour prêter main forte lorsque du personnel est nécessaire pour couvrir les congés de maladie, les rendez-vous médicaux, les congés annuels.

Salaire annuel : 36 400 $ par travailleur et travailleuse.

Un(e) préposé(e) à l’entretien. Réparait les bâtiments scolaires vieillissants et les structures des terrains de jeux, déneigeait et entretenait les terrains, changeait les filtres CVAC pour assurer la sécurité des élèves et du personnel.

Salaire annuel : 44 800 $.

Un(e) secrétaire à l’éducation spécialisée. Soutenait les élèves qui ont un plan d’éducation individuel, organisait l’enseignement à domicile pour les élèves qui en ont besoin pour des raisons médicales.

Salaire annuel : 32 420 $.

Un(e) secrétaire aux services aux élèves. Soutenait les enseignants et enseignantes coordonnatrices du programme d’études qui dirigent les différentes matières.

Salaire annuel : 32 420 $.

Un(e) secrétaire aux opérations des installations. Commandait les fournitures pour assurer le fonctionnement et la sécurité des écoles (par exemple, savon et désinfectant pour les mains, essuie-tout, papier hygiénique, sel pour les trottoirs, produits de nettoyage pour les concierges).

Salaire annuel : 30 430 $.

Un(e) technicien(ne) de réseau informatique. Préparait les ordinateurs à l’usage des élèves et des enseignants et enseignantes, répondait aux besoins des élèves et des enseignants et enseignantes en entretenant les imprimantes, les photocopieurs, les tableaux intelligents, etc.

Salaire annuel : 45 032 $.

Un(e) analyste comptable. L’une des trois personnes qui s’occupaient des comptes débiteurs et des comptes créditeurs pour l’ensemble du Conseil scolaire.

Salaire annuel : 39 290 $.

Un(e) préposé(e) au courrier. La seule personne qui s’occupait de tout le courrier pour l’ensemble du système de 42 écoles du Conseil scolaire, préparait les sacs pour le service de courrier interne d’une école à l’autre ainsi que celui destiné au bureau de santé publique local et au conseil scolaire catholique, recevait les livraisons et organisait les livraisons aux écoles et au personnel du Conseil scolaire, ne travaillait que trois jours par semaine.

Salaire annuel : 20 740 $.

La section locale 1022 du SCFP représente 700 concierges, secrétaires d’école, technicien(ne)s et technologues en informatique, menuisiers, électricien(ne)s, plombiers, préposé(e)s au chauffage, à la ventilation et à la climatisation, moniteurs et monitrices de supervision des élèves, aides-enseignants et aides-enseignantes, éducateurs et éducatrices de la petite enfance agréées, assistants et assistantes en troubles de la communication, bibliotechniciens et bibliotechniciennes et personnel des centres d’éducation du Conseil scolaire de district de Hastings et Prince Edward.

Le Conseil des syndicats des conseils scolaires de l’Ontario (CSCSO) regroupe 55 000 membres du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP) à l’emploi des systèmes scolaires publics, catholiques, anglophones et francophones de la plus grande province du Canada. Les membres du CSCSO sont des aides-enseignants et aides-enseignantes, du personnel de bibliothèque scolaire, des adjoints et adjointes administratives, des concierges, des gens de métier, des éducateurs et des éducatrices de la petite enfance, des travailleurs et travailleuses auprès des enfants et des jeunes, des instructeurs, des préposé(e)s aux services alimentaires, des technologues de l’audiovisuel, des surveillant(e)s de la sécurité dans les écoles et des travailleurs et travailleuses sociales.

Renseignements :

Ken Marciniec

Service des communications du SCFP

[email protected]

416-803-6066 (cellulaire)